L’un des facteurs limitant de la production agricole est l’insuffisance ou la carence des sols en éléments fertilisants. L’utilisation de la matière organique sous forme de compost est l’une des solutions écologiques et durables les plus recommandées.
Il existe plusieurs méthodes de fabrication du compost. La technique du compostage en fosse, en andain ou aérien permet la fabrication à même le sol du compost à partir des débris organiques (fumier des animaux, ordures ménagères organiques, et autres matières organiques).
L’exploitation des sols et l’utilisation des engrais minéraux sans apport de la matière organique conduisent à la dégradation physique et chimique des sols entraînant ainsi la baisse des rendements. La fabrication et l’utilisation du compost dans les systèmes de culture à la base de coton peuvent être une solution.
Afin de soutenir les initiatives du GIE, le comité de gestion propose un TDR sur la fabrication de compost alternative de l’utilisation des produits chimique.
Sous ce rapport, le renforcement de capacité pour la production de compost continu est gage de d’enrichissement du sol et production de légumes agro écologie. C’est pourquoi, nous pensons que pour une bonne réussite de l’agriculture saine il faut utiliser du compost.
Choix de matériaux pour fabriquer le compost ?
On fabrique le compost avec ce qui suit de préférence local :
Pailles ;
Des résidus de récolte ;
De l’eau (les eaux usées peuvent être mise en contribution) ;
Des déjections animales et la terre de surface qui sont ajoutées pour favoriser la décomposition des matériaux ;
De la cendre ou le reste des os des animaux mort ;
La fabrication du compost en andain :
Pour fabriquer le compost en andain, il faut procéder comme suit ;
Délimiter une aire de 2m de long sur 1,4 m de large à l’abri du soleil et du vent ;
Décaper de 20 m cette aire ;
Tapisser le fond et les parois avec une couche de termitière ou déjections de bovins ou d’argile sur les terrains perméables pour éviter l’infiltration ;
Planter une grosse perche en bois au milieu de cette aire et une à chaque côté de l’aire délimitée ;
Couper les pailles ou résidus de récoltes en petites morceaux pour favoriser une décomposition plus rapide ;
Procéder à la mise en tas cet aire de la manière suivante :
Mettre une première couche de 40 cm de paille ;
Arroser et tasser ;
Épandre comme microflore 1 à 2 kg de cendre végétale ou de terre de surface ou de déjections de bovins, de volailles ou de chauve-souris, de la cendre végétale, de la terre de surface ou de déjections de bovins.
Avoir une hauteur du compost d’un (1) mètre ;
Enlever la perche qui laisse un trop central d’aération ;
Arroser le tas au moins une fois par semaine s’il ne pleut pas avec 6 ou 7 seaux d’eau ; à cet effet, mettre à contribution les eaux ménagères ;
Retourner le tas après tout en ayant soin de ramener au milieu les parties en bordure ;
Arroser 2 à 3 seaux d’eau si la paille était mouillée et 5 à 7 seaux d’eau si la paille n’était pas mouillée ;
Veiller à ce que la première couche soit suffisamment damée ;
Couvrir de feuilles puis y déposer des objets lourds ;
Contrôler si le bas n’est pas suffisamment décomposé et le retourner une seconde fois au bout d’un mois.
Ainsi, le compost est prêt à être utilisé au bout de 2 à 3 mois après la mise en tas.
La formation s’est tenue du 22 au 25 novembre 2021 au village de Ingath Itikh Amara de Salemata